La créativité, sait-on vraiment ce que c’est ?

La créativité ? Ce terme peu connu il y a quelques dizaines d’années, se démocratise au milieu du XXème siècle. Aujourd’hui, pas une semaine ne se passe sans que l’on ne me parle pas de créativité : « Lui, il est ultra créatif, ça se voit. », « cette entreprise respire la créativité… ». Très bien, pourquoi pas d’ailleurs, mais il paraît important de prendre un temps pour définir cette notion pour comprendre comment acquérir cette compétence.

La créativité en quelques mots

Pour définir ce terme, faisons appel à l’expert en éducation, Ken Robinson, spécialisé dans le développement de l’innovation et de la créativité, qui la présente comme « le processus qui consiste à avoir des idées originales qui ont de la valeur ». Dans cette définition, deux notions entrent en jeu : l’originalité et la valeur.

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Robinson n’est pas le seul à avoir proposé sa propre définition de la créativité. Après avoir lu cet article (jusqu’au bout), prenez un instant pour rechercher une définition de la créativité unique, vous verrez que cet « instant » se transformera rapidement en éternité.

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Laissez-moi vous faire gagner du temps : malgré ce nombre indéterminable de définition, toutes s’accordent sur les notions d’originalité et de nouveauté. Qu’elle permette de créer ou de solutionner une problématique via un processus, il est toujours question d’une compétence qui offre à un individu une capacité de différenciation par rapport à l’existant avec un apport de valeur.

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« La créativité c’est l’acte de transformer des idées nouvelles et imaginatives dans la réalité.» Linda Naiman, Fondatric de Creativity at Work

Tu nés créatif ou tu ne l’es pas ?

« D’accord, mais bon sang, comment je peux savoir si j’ai eu la chance d’avoir ce don de la créativité » : peut-être êtes-vous venu lire cet article pour obtenir la réponse. Je ne peux pas et ne souhaite pas réellement vous répondre car permettez-moi de préciser que ce questionnement en lui-même n’est pas bon.

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Nous l’avons évoqué dans le paragraphe précédent, la créativité semble être une compétence. Par définition, elle peut s’acquérir et se développer. Être créatif n’est donc pas un don tombé du ciel (même si nous allons le voir, un peu quand même par certains aspects). Chaque individu a la capacité d’intégrer une part, plus ou moins grande, de créativité. Le psychologue américain Guilford a d’ailleurs repris mes propos, ou peut-être suis-je le coupable mais peu importe : « La créativité est présente chez tous les individus à des niveaux variables ».

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Cette différence de « niveaux » s’exprime par plusieurs biais cognitifs qui peuvent freiner votre compétence créative. Au cours de sa vie, chacun se crée et se module à travers son éducation et ses expériences vécues. La peur du nouveau (souvent développée par une résistance au changement), la peur du jugement d’autrui ou encore la peur de l’échec font partie des filtres que nous nous créons et qui peuvent représenter de véritables obstacles à la créativité.

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Vous l’avez sans doute compris, en grandissant, la créativité peut s’atténuer fortement. Pour appuyer mes propos, je vais une nouvelle fois faire appel à un scientifique : George Land. Dans les années 60, la NASA a fait appel à ce scientifique américain pour déceler le potentiel créatif de certains collaborateurs. Pour ce faire, le Dr. George Land a développé un test visant à évaluer la capacité des individus à solutionner un problème avec des idées nouvelles et innovantes. Ce test ayant été concluant, il a souhaité aller plus loin en essayant de comprendre d’où provenait réellement la créativité. Il a ainsi mis à disposition ce test, simple à réaliser, à un panel de 1600 enfants. 98 % des enfants âgés de 4 à 5 ans ont montré une grande capacité créative. Il a renouvelé l’expérience avec ces mêmes individus, 5 ans et 10 ans après. A l’âge de 15 ans, on ne compte plus que 12% d’adolescents dotés de cette créativité.

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Cette étude présente donc parfaitement la notion de biais cognitif : en grandissant, notre créativité s’estompe de plus en plus si nous ne faisons pas l’effort de la stimuler. Les enfants font donc partie des individus les plus créatifs qui nous entourent. Si vous souhaitez en savoir davantage sur cette étude, vous pouvez visionner le TEDx réaliser par George Land.

« Arrête de faire l’enfant » : si comme moi, il vous est déjà arrivé de recevoir cette remarque, qui pouvait, jusqu’à la lecture de ces quelques lignes, paraître péjorative, réjouissez-vous ! La prochaine fois, vous pourrez d’ailleurs utiliser cet article pour dédouaner l’enfant qui est en vous. Gagnant-gagnant, mon audience de lecteurs augmentera grâce à vous.

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« L’avantage concurrentiel d’une société ne découlera pas de l’efficacité avec laquelle ses écoles enseignent la multiplication et les tableaux périodiques, mais de la manière dont elles stimulent l’imagination et la créativité. » Albert Einstein

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La curiosité au service de la créativité

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« L’important est de ne jamais cesser de poser des questions. Ne perdez jamais une sainte curiosité » Albert Einstein

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On n’est jamais « trop curieux ». La curiosité est l’une des plus grandes qualités que vous puissiez posséder dans le monde professionnel. Avoir soif de savoir, de connaissance et de compréhension fait de vous un élément indispensable en entreprise.

Pas d’inquiétude, je ne me suis pas trompé d’article, évoquer la curiosité dans un article traitant de la créativité est loin d’être anodin : ces deux notions sont parfaitement indissociables. Être curieux est un atout pour développer sa capacité créative.

On identifie deux catégories de curiosité : celle dite de diversion, motivée par le désir d’apprendre pour le plaisir d’apprendre et celle de privation, poussée par le désir d’apprendre pour apaiser la frustration de ne pas savoir. Autrement dit, j’aime apprendre ou je veux savoir.

Une étude de 2017, intitulée « Outside the box: Epistemic curiosity as a predictor of creative problem solving and creative performance », prouve que la curiosité de diversion, goût de la nouveauté et désir d’apprendre, est celle qui aurait le plus fort impact sur la créativité.

Vous l’avez compris, pour développer sa créativité, nous devons cultiver notre plaisir d’apprendre. Pas mince affaire, je vous l’accorde, mais une fois lancé, vous verrez, vous ne vous arrêterez plus.

Nos astuces pour stimuler sa créativité

• Nourrissez-vous : Si vous en êtes arrivé à cette étape de l’article, il y’a deux raisons possibles. Mon écriture vous fascine ou alors vous aimez apprendre, découvrir, vous nourrir. Alors continuez à lire, écouter des podcasts, vous rendre dans des lieux inspirants qui font appel à votre imagination comme des musées, des galeries d’art, etc. Participez à des événements culturels, pièces de théâtres, festival, et toutes autres sorties festives.

• Aller découvrir de nouvelles industries / expertises : Des spécificités d’un marché ou d’une discipline peuvent vous inspirer des idées dans un domaine connexe ou tout autre. Vous serez ravi de savoir que la plupart des professionnels sont prêts à parler de leur métier et le faire découvrir.

• Ne pas se censurer : Comment aurais-je pu pianoter sur mon clavier pour écrire cet article si Steeve Jobs n’avait pas créé Apple et démocratisé l’ordinateur portable. Si ennuyeux seraient mes trajets pour me rendre au travail si mes artistes préféraient n’avaient pas osé composer. Avoir confiance en soi, ne pas avoir peur de l’échec et croire en ses idées, l’une des clés pour libérer son imagination et stimuler sa créativité.

• Sortir de sa zone de confort : Il est très confortable de rester dans ce que l’on connaît, ce que l’on maîtrise, ce que l’on pense pouvoir contrôler. Cependant, s’aventurer dans ce qui nous est inconnu est l’une des clés pour nous empêcher de stagner dans une zone de confort et entrer dans la zone de développement. Alors osons surprendre notre esprit, nos pensées, nos préjugés, etc. Pour être cohérent avec mon écriture et pour ne pas perdre votre confiance concernant mon objectivité, je fais la promesse de goûter un nouveau plat ce soir au restaurant, croyez-moi, un vrai challenge pour moi.

• Remettez-vous en question : Il est important d’être ouvert et prêt à accepter le changement. Nous avons perpétuellement de nouvelles choses à apprendre, à découvrir et nous devons admettre que nous n’avons pas toujours la vérité absolue, elle n’existe pas. Il ne fait pas de doute que cet article n’est que doré de vérité, mais prenons ça comme l’exception qui confirme la règle.